<<< L'Antre Littéraire -

Jules Verne

LE TOUR DU MOND EN QUATRE-VINGTS JOURS
complete book, e-book

 

 

Nové Literární doupě!

Literární doupě bylo modernizováno a přechází pod novou doménu literdo.com!.

Nový web LD vám přínáší ještě více knih s možností výhodného stahování většího množství e-knih podle vlastního výběru (tedy nejen jednotlivých knih nebo balíčků podle autorů) ve formátech ePub , PDF  a MOBI.

 Přejít na nový web Literární doupě


Stáhnout tuto knihu v PDF, ePub a MOBI
<   30   >

 

XXX

DANS LEQUEL PHILEAS FOGG FAIT TOUT SIMPLEMENT SON DEVOIR

Trois voyageurs, Passepartout compris, avaient disparu. Avaient-ils été tués dans la lutte ? Etaient-ils prisonniers des Sioux ? On ne pouvait encore le savoir.

Les blessés étaient assez nombreux, mais on reconnut qu’aucun n’était atteint mortellement. Un dčs plus gričvement frappé, c’était le colonel Proctor, qui s’était bravement battu, et qu’une balle ŕ l’aine avait renversé. Il fut transporté ŕ la gare avec d’autres voyageurs, dont l’état réclamait des soins immédiats.

Mrs. Aouda était sauve. Phileas Fogg, qui ne s’était pas épargné, n’avait pas une égratignure. Fix était blessé au bras, blessure sans importance. Mais Passepartout manquait, et des larmes coulaient des yeux de la jeune femme.

Cependant tous les voyageurs avaient quitté le train. Les roues des wagons étaient tachées de sang. Aux moyeux et aux rayons pendaient d’informes lambeaux de chair. On voyait ŕ perte de vue sur la plaine blanche de longues traînées rouges. Les derniers Indiens disparaissaient alors dans le sud, du côté de Republican-river.

Mr. Fogg, les bras croisés, restait immobile. Il avait une grave décision ŕ prendre. Mrs. Aouda, prčs de lui, le regardait sans prononcer une parole... Il comprit ce regard. Si son serviteur était prisonnier, ne devait-il pas tout risquer pour l’arracher aux Indiens ?...

« Je le retrouverai mort ou vivant, dit-il simplement ŕ Mrs. Aouda.

— Ah ! monsieur... monsieur Fogg ! s’écria la jeune femme, en saisissant les mains de son compagnon qu’elle couvrit de larmes.

— Vivant ! ajouta Mr. Fogg, si nous ne perdons pas une minute ! »

Par cette résolution, Phileas Fogg se sacrifiait tout entier. Il venait de prononcer sa ruine. Un seul jour de retard lui faisait manquer le paquebot ŕ New York. Son pari était irrévocablement perdu. Mais devant cette pensée : « C’est mon devoir ! » il n’avait pas hésité.

Le capitaine commandant le fort Kearney était lŕ. Ses soldats — une centaine d’hommes environ — s’étaient mis sur la défensive pour le cas oů les Sioux auraient dirigé une attaque directe contre la gare.

« Monsieur, dit Mr. Fogg au capitaine, trois voyageurs ont disparu.

— Morts ? demanda le capitaine.

— Morts ou prisonniers, répondit Phileas Fogg. Lŕ est une incertitude qu’il faut faire cesser. Votre intention est-elle de poursuivre les Sioux ?

— Cela est grave, monsieur, dit le capitaine. Ces Indiens peuvent fuir jusqu’au-delŕ de l’Arkansas ! Je ne saurais abandonner le fort qui m’est confié.

— Monsieur, reprit Phileas Fogg, il s’agit de la vie de trois hommes.

— Sans doute... mais puis-je risquer la vie de cinquante pour en sauver trois ?

— Je ne sais si vous le pouvez, monsieur, mais vous le devez.

— Monsieur, répondit le capitaine, personne ici n’a ŕ m’apprendre quel est mon devoir.

— Soit, dit froidement Phileas Fogg. J’irai seul !

— Vous, monsieur ! s’écria Fix, qui s’était approché, aller seul ŕ la (...)

(......)


Stáhnout kompletní knihu v PDF, ePub a MOBI

 

<   30   >

 

 

 

[Feuilleter]

[Résumé]


© Literární doupě
on-line knihovna, zdroj pro čtenářský deník, referáty, seminárky z češtiny, přípravu na maturitu a povinnou četbu;
knihy zdarma (free e-books) v epub a pdf, recenze, ukázky, citáty, životopisy, knihy pro Kindle a další čtečky

TOPlist